L’histoire de ces délicieux petits carrés d’amour offerts tout spécialement pour faire plaisir au monde remonte chez nous à plus d’un quart de siècle. Après un mariage malheureux, un divorce sans provisions et sans rien dans nos poches, nous avons commencé, mes enfants et moi, l’aventure de survie familiale en 1987 dans un petit espace de restauration de 29 places assises.
La pauvreté nous a appris à tendre la main pour demander et, bien souvent, pour donner. Et c’est sans le savoir que nous sommes devenus chaleureux et généreux. À force d’avoir besoin d’amour, on s’est habitués à faire plaisir aux autres. Tout ça s’est bâti comme la mousse sur les arbres, sans qu’on s’en aperçoive vraiment. Parce qu’on était toujours prêts à surprendre un client avec notre générosité, avec un deuxième bol de soupe gratuit ou avec une pointe de dessert emballé pour emporter à la maison. D’un jour à l’autre, l’amour s’est mis à germer dans nos oreilles pour écouter de plus près notre monde; sur nos paupières pour être certains de reconnaître nos clients à chaque visite; dans nos mains pour les éblouir chaque fois; et dans le fin fond de la coquille osseuse de notre cerveau où grandissait une créativité bienheureuse.
Cette énergie salvatrice a fait son chemin à travers nous, affectant au passage notre volonté, notre raisonnement et l’imagination constructive qui allaient nous faire réussir en affaires.
Comme par magie, l’invisible sollicitude émanant de nos mains collait sur celles des autres, propageant le bénéfique virus à tous nos employés, à nos collaborateurs et, plus tard, à tous les alliés d’un réseau engagé à offrir à sa clientèle une nourriture et un service de première qualité, et imprégné d’une chaleureuse atmosphère familiale.
C’est ainsi qu’est née la tradition de donner après le repas un petit plaisir supplémentaire à nos clients. Et le plateau de sucre à la crème gratuit est vite devenu une partie intégrante de nos procédures. Chaque client recevait donc un chaleureux « Bonjour » en arrivant et une petite douceur à emporter en nous quittant.
Alors dans le but de faire plaisir à votre famille ou à vos voisins, faites du sucre à la crème et je vous garantis que vous entendrez tout un gazouillis de compliments venant de vos proches.
Beurrer d’abord un plat d’environ 6 po X 10 po
Préparer 2 tasses de sucre à glacer dont vous aurez besoin après la cuisson
Dans une casserole, mélanger :
3 tasses de cassonade pâle
2/3 de tasse de beurre fondu
2/3 de tasse de crème 15 % ou 35 %
Et quelques pincées d’amour
Porter à ébullition
À partir des premiers signes d’ébullition, poursuivre la cuisson pendant 5 minutes
Retirer du feu
Ajouter le sucre à glacer en fouettant énergiquement avec un fouet ou une mixette
Lorsque le mélange est onctueux, verser dans le plat beurré
Laisser refroidir et couper en généreux morceaux
Déguster avec modération et partager généreusement
La prochaine fois que vous viendrez en restaurant, prenez-en deux morceaux de ma part.
Comme vous le savez déjà, nous avons ouvert notre premier restaurant Cora en mai 1987 et ce fut un succès immédiat. Je me souviens particulièrement des week-ends, de la congestion infernale des automobiles essayant de se trouver une place dans le trop petit stationnement d’alors. Époustouflées par ce qu’elles avaient entendu dire ou hypnotisées par certaines descriptions de plats, les familles aussitôt sorties de l’auto couraient se faufiler dans le cordon de clients encerclant le vieil édifice où nous occupions le rez-de-chaussée. Du fond de ma cuisine, mes yeux devaient traverser le charivari des 29 places assises pour atteindre la fenêtre en baie du devant d’où me venait la clameur d’une foule avide d’entrer.
Pour rire, quelques fois, je chuchotais aux enfants que nous étions peut-être comme des attractions de fête foraine dont on exhibait les quatre bras, les six doigts par main ou la chevelure jusqu’aux pieds. Le plus jeune se fâchait chaque fois contre ma stupide imagination et, bien entendu, contre le fait qu’ils étaient les seuls ados obligés par leur mère de travailler toutes les fins de semaine de leur vie. Bien sûr, la foule ne se déplaçait pas pour nous, mais bien pour ce que nous mettions dans nos assiettes. Ils voulaient tous vérifier si ce qu’on leur avait raconté s'avérait vraiment aussi extraordinaire que cela.
Avec le temps, et toujours confrontés à l’incessant besoin de nouveauté pour éblouir notre clientèle, nous avons formé un petit groupe de « fous de la bouffe » qui se réunissait ponctuellement pour brasser des idées, proposer n’importe quoi sans aucune gêne, et aussi, ce que j’aimais le plus, raviver des souvenirs d’enfance qui, malgré le temps, titillaient encore et toujours la langue. C’est ainsi qu’un matin, la belle grande Annie, athlétique et vigoureuse, déterra pour nous l’histoire du fameux « grilled-cheese » que sa mère lui servait, toute petite, avec un bol de crème aux tomates Campbell. Il s'agissait de son repas préféré, nous avoua-t-elle, avec un trémolo dans la voix.
J’ai voulu en savoir plus, mais Annie s’était refermée. On s’est donc concentré sur la possibilité d’un « grilled-cheese » capable d’arrêter la pluie de tomber. Pendant quelques semaines, nous avons testé mille et une façons d’anoblir le sandwich grillé pour le transformer en un délicieux repas rempli de bonnes choses. Un plat à déguster en toute simplicité, accompagné de fruits frais joliment coupés ou de pommes de terre rôties sur la plaque. Un plat qui, reproduit à la maison, pourrait quadrupler l’émerveillement des vôtres autour de la table. Pour moi, fillette nourrie cinq jours sur sept de morue bouillie, grillée dans la poêle, en croquettes, salée ou nappée de sauce blanche, le « grilled-cheese » d’Annie m’avait tiré les larmes du cœur. Lorsque l’équipe me présenta leurs meilleurs essais, ma préférence s’est légèrement tournée vers celui qu’on nommerait le « CROQUE-THON ».
Imaginez un sandwich, grésillant gaiement sur une plaque chauffante ou dans une poêle. Voyez son ventre tout bien rempli d’une généreuse portion de thon en conserve habilement mélangé avec des échalotes émincées et juste un peu de mayonnaise. Ajoutez-y deux belles tranches de fromage jaune, chacune collée au pain et empêchant le poisson de glisser hors de sa cachette. Imaginez la première bouchée libérant une explosion de saveurs et la chair de thon entremêlée de fromage chaud et goûteux dégoulinant sur vos doigts. Ressentez l’excitation de vos papilles, le bruissement de votre mémoire se rappelant l’irrésistible attrait du fruit défendu.
Bien sûr, à la maison, vous pouvez choisir le pain de votre choix et l’ADN de votre fromage. Vos marmots raffoleront du simple sandwich au fromage grillé, surtout avec une bonne crème de légumes ou même une soupe poulet et riz du marché. Mais, assurément, avec un brin de créativité, une source de chaleur et quelques pincées d’amour, vous arriverez à transformer ces deux aliments de base que sont le pain et le fromage en un véritable chef-d’œuvre culinaire.
Vous aussi, vous pouvez métamorphoser l’ordinaire « grilled-cheese » en un repas éblouissant pour vos proches. En plus, le potentiel de garnitures est infini! « Tantôt familier et réconfortant, tantôt délicat et raffiné, le “grilled-cheese” est un sandwich aux multiples facettes qui se révèle toujours irrésistible, quelle que soit son incarnation. »
Cora
❤️
Psst : Moi, j’ajoute un peu de céleri finement haché à la garniture parce que ça donne du « crunch crunch » à la texture et aussi parce que je raffole du céleri. J’en mets partout!
Trente-sept années déjà et, pourtant, je me souviens comme si c’était hier de l’effervescence que suscita ma promesse déraisonnable d’installer pour Noël quatre grands sapins verts de six pieds chacun dans notre premier tout petit resto, afin de l’endimancher pour l’occasion.
J’en avais eu l’idée en découpant la pâte brune des petits sapins à la mélasse que j’allais servir comme dessert en décembre 1987. Ça faisait déjà plus de six mois que le resto était ouvert et à mesure que la clientèle affluait, notre audace grossissait.
— « Boss, t’es encore tombée sur la tête en clouant tes pancartes? s’exclama Platon, notre nouveau plongeur antillais. Fais-nous plutôt une bûche en gâteau comme on en voit partout dans les vitrines des magasins! »
Je lui promis un gâteau aux carottes juste pour lui, à emporter à la maison à la condition qu’il m’aide à installer ma gigantesque surprise un après-midi après la fermeture.
— « Marché conclu, madame Boss! »
Un soir, à quatre pattes sur le plancher du salon de la maison, j’ai étendu quatre verges de tissu matelassé vert flamboyant dans lequel j’ai découpé quatre immenses sapins que nous allions installer, le moment venu, dans les fenêtres latérales du petit resto. Sur les grands sapins, chaque soir de la semaine, j’ai cousu à la main des cercles de feutre multicolores, des guirlandes de rubans disparates, des flocons de ouate blanche, des petites étoiles façonnées dans du satin bleu, de gros boutons argentés, de véritables petites cannes en bonbon et les huit petits oiseaux de coton à plumes roses qu’une vieille cliente m’avait apportés un jour, « au cas où ça pourrait servir ».
Les sapins ont été « plantés » et installés quelques jours avant Noël, à la hauteur du cadre de chaque fenêtre, juste à la portée des petites mains d’enfants ébahis qui auraient le droit d’y toucher le lendemain de Noël pour détacher les petites cannes bariolées de rouge et de blanc. Sur le faîte de chaque arbre, une grosse étoile en brocart jaune était confortablement assise, comme si elle se reposait après y avoir elle-même grimpé. C’est notre brave Platon qui était monté sur une chaise, elle-même posée sur une table, pour s’assurer de bien accrocher une étoile au sommet de chaque sapin.
— « Platon, s’il te plaît, aide-moi. Je voudrais aussi préparer un repas de Noël gratuit pour nos clients les plus fidèles. Pour Mirella, Jean-Claude, Carole, Marcel, pour nos amis les chauffeurs de taxi, pour nos vaillants pompiers et pour tous ceux qui n’ont peut-être pas de famille. Qu’en penses-tu? »
— « T’es certaine, madame Boss? Ça va te coûter les yeux de la tête pour nourrir tous ces affamés qui vont en profiter pour se bourrer la fraise.
— « Platon! Je voudrais leur concocter un vrai bon souper, comme un réveillon de Noël avec une dinde et des tourtières, et peut-être quelques spécialités grecques que je réussis assez bien. »
— « Boss, qui vous a appris la cuisine grecque? »
— « Nous en parlerons plus tard, Platon. Prends une feuille et écris… »
— « Madame Boss! T’as jamais pris une journée de congé depuis que le restaurant est ouvert et maintenant tu te lances dans les soupers? »
— « Platon! Arrête de parler et écoute-moi. Je veux les inviter pour un gros souper le dimanche 27 décembre. »
— « Ok, Boss. Si t’insistes. Nous avons 12 jours pour tout préparer. »
— « Platon, laisse-moi vérifier la liste d’épicerie. Ajoute du porc et du veau haché pour faire cinq ou six grosses tourtières et un bon ragoût de boulettes. »
Et patati et patata, mes jeunes ados, mon fidèle Platon et moi avons travaillé avec amour pour surprendre et réjouir 28 personnes invitées à la dernière minute à un véritable festin de Noël. Oui, oui! Toute la nourriture de circonstance fut étalée sur deux belles nappes rouges recouvrant le long comptoir. Un vrai festin très chaud, odorant et appétissant! Cinq grosses tourtières coupées en morceaux, une casserole brûlante de ragoût de boulettes, une dinde sortant du four que Platon s’empressa de dépecer, nos délicieuses fèves au lard truffées de petits carrés de jambon, une platée de ma recette secrète de cretons, des pattes de cochon à manger avec ses doigts, un immense bol de purée de carottes-navets, mon sublime gratin de patates douces et tout l’assortiment de condiments du temps des Fêtes. Pour chacun, Caroline, la serveuse du matin, avait emballé avec du papier ciré quatre gros morceaux de sucre à la crème pour le lendemain.
Marcel avait allumé la radio. Mirella et Jean-Claude ont osé quelques pas de danse sur la musique de Noël. Mon plus vieux s’était empressé de tasser les tables vers les sapins décorés pour improviser une piste de danse. Tout le monde bougeait, chantait, tournaillait, virevoltait comme de réels ados en vacances avec leurs bedons bien remplis et leurs petits cœurs assouvis. J’étais soudainement la plus heureuse des femmes.
C’est ainsi que le lendemain, au poste dans ma petite cuisine, j’ai décidé qu’on offrirait gratuitement un morceau de sucre à la crème à chaque client qui viendrait déjeuner. Oui, oui! Encore aujourd’hui, dans la plupart de nos restos, une assiette de sucre à la crème est placée près de la caisse. N’hésitez pas à en prendre un morceau!
La morale de cette histoire véridique, c’est certainement QU’IL FAUT D’ABORD DONNER AVANT DE RECEVOIR.
Joyeuses Fêtes à vous tous, chers lecteurs. Comme cadeau, je vous offre ci-dessous la recette de mon fameux sucre à la crème!
Cora
❤️
Sucre à la crème
Ingrédients
3 tasses (750 ml) de cassonade pâle
2/3 tasse (150 ml) de beurre fondu
2/3 tasse (150 ml) de crème 15 % ou 35 %
2 tasses (500 ml) de sucre à glacer
Une pincée d’amour
Préparation
Beurrer un plat de 6 pouces x 10 pouces.
Dans une casserole, mélanger la cassonade, la crème et le beurre. Porter à ébullition.
À partir du premier signe d’ébullition, poursuivre la cuisson encore 5 minutes.
Retirer du feu. Ajouter le sucre à glacer en fouettant énergiquement à l’aide d’un fouet ou d’un batteur électrique.
Lorsque le mélange est onctueux, étendre dans le plat.
Laisser refroidir et couper en carrés.
Déguster avec un bon verre de lait froid!
Je vous ai déjà raconté l’histoire d’une délicieuse recette de carrés aux dattes qu’une gentille cliente m’avait jadis donnée. Vous en souvenez-vous? Son mari, un Irlandais, mangeait de gros « wieners » (des saucisses viennoises) pour déjeuner. Oui, oui! Presque chaque matin, l’homme arrivait un peu avant 8 h, s’assoyait sur l’un des tabourets du comptoir et commandait trois œufs miroir, une montagne de patates avec trois grosses saucisses qu’il avalait en criant ciseau. J’avais certes quelques difficultés à comprendre pourquoi il refusait de goûter à nos bonnes grosses omelettes ou à nos grandes crêpes bien garnies. Mais, fidèle au rendez-vous, il mangeait chaque matin sa même platée réconfortante.
Ce client, anglophone, s’appelait Maurice et j’ai finalement baptisé son assiette le « Eggs Maurice ». Ce plat inscrit sur notre menu à l’époque fut très longtemps le meilleur vendeur auprès de ceux qui avaient une bonne fourchette. Pour me remercier d’autant de reconnaissance envers son époux, la gentille femme à Maurice m’a apporté une belle assiettée de délicieux carrés aux dattes avec sa propre recette écrite sur une page blanche lignée bien pliée. Lorsqu’on a vraiment le goût de mordre dans quelque chose de réconfortant, à la fois croquant et moelleux, nourrissant et délicieux, les carrés aux dattes, selon moi, sont totalement appropriés.
Voici donc la recette de la femme à Maurice avec mon grain de sel de cuisinière de casse-croûte sans diplôme et quelque trente-sept années de pratique.
Pour une recette simple donnant 9 gros morceaux, utilisez une tôle de 8 pouces carrés allant au four. Je double toujours cette recette et j’emballe chaque morceau séparément avant de les congeler. Comme ça, j’en ai toujours à portée de main pour une petite fringale en soirée. Oui, oui! Je n’ai pas le bec sucré, mais à l’occasion, avec un thé noir et un bon film à la télé, je me retrouve au paradis. J’aime les dattes et j’en mange souvent parce qu’elles sont riches en vitamines C, E, B2 et B3, et parce qu’elles s’avèrent excellentes pour mes muscles et mes vieux os. Le saviez-vous? De plus, elles contiennent du zinc et du fer; aident à réduire la pression artérielle et les douleurs liées aux articulations; et constituent une excellente source d’antioxydants qui permettent de lutter contre le vieillissement. Que le ciel m’entende!
La recette maintenant! Préchauffer le four à 350 °F (180 °C). Vous aurez besoin de 2 ½ tasses de dattes dénoyautées et hachées que vous placerez dans une casserole avec 1 tasse d’eau, 1 tasse de cassonade et 1 cuillère à thé de vanille. Mon secret? Je remplace l’eau par du jus d’orange et j’ajoute une petite boîte en conserve (398 ml) d’ananas broyés avec le jus pour remplacer la cassonade.
Cuire tout doucement les dattes en brassant jusqu’à l’obtention d’une purée. Laisser ensuite bien refroidir. En été, pour que la purée de dattes refroidisse plus vite, je dépose la casserole dans un grand bol rempli de glaçons ou, en hiver, sur un banc de neige tout simplement. Le banc de neige fonctionne à merveille pour refroidir le sucre à la crème ou le caramel pendant qu’on le fouette, ou le gros chaudron de soupe lorsqu’on est pressés d’en servir un bol tiède à de jeunes enfants affamés!
Pour le croustillant, mélanger dans un bol 1 ¾ tasse de flocons d’avoine à cuisson rapide, 1 tasse de farine blanche ordinaire, ¾ tasse de cassonade, un soupçon de poudre à pâte et ¾ tasse de beurre ramolli. Étendre la moitié du mélange croustillant dans le fond d’une tôle bien beurrée et presser avec une fourchette ou avec vos doigts assez fermement. Ensuite, étaler également le mélange de dattes, le recouvrir avec le reste du mélange croustillant en pressant très légèrement et en prenant soin de bien couvrir les dattes.
Depuis quelques années, je diminue un petit peu la quantité de gruau dans le croustillant et je le remplace par des amandes effilées. J’ai découvert cette bonne idée dans une revue spécialisée dont ma mémoire oublie le nom. J’ai toujours l’impression que ça augmente le croquant du carré aux dattes et un tantinet le goût de chaque bouchée. L’important, c’est de bien répartir le mélange croustillant et à bien le diviser en deux portions pour ne pas en mettre trop en dessous, car vous pourriez en manquer pour le dessus.
Les carrés aux dattes c’est peut-être comme la vie! Tout est question d’équilibre. « Savoir aimer se révèle aussi important que bien travailler ». Mes oreilles grincent lorsque j’entends ça! Je ne suis vraiment pas la championne de l’équilibre, mais on peut s’améliorer et il n’est jamais trop tard pour se surprendre soi-même.
Faire cuire au four environ 50 minutes ou jusqu’à ce que le croustillant soit bien doré. Laissez refroidir au moins 4 heures ou toute une nuit avant de démouler et de couper en jolis morceaux. Je coupe directement les morceaux dans la tôle complètement refroidie et je soulève chaque morceau délicatement avec ma spatule à œufs. Puis j’emballe chaque carré de bonheur individuellement et hop, au congélateur! Bien sûr, j’en garde une dizaine de morceaux. Deux, trois pour moi la gourmande, deux pour ma voisine, deux pour ma petite-fille et deux pour le quêteux, comme disait mon grand-père en Gaspésie.
J’ai remercié plusieurs fois la femme à Maurice de m’avoir fait découvrir les carrés aux dattes. Ma mère n’en faisait jamais, probablement en raison de la rareté des dattes en Gaspésie en 1950. Dans mon premier petit restaurant, aussitôt que la femme à Maurice m’a donné sa recette, j’ai commencé à en cuisiner en suivant mot à mot ses instructions. Les clients adoraient en recevoir un bon morceau comme dessert le midi. Puis, ce sont les chauffeurs de taxis qui, les premiers, ont commencé à vouloir en prendre à emporter. Naturellement, j’ai dû doubler puis quadrupler ma recette pour en avoir assez pour tout le monde!
Tout dernièrement, en feuilletant un vieux menu affichant les « Eggs Maurice », je me suis surtout souvenu des fameux carrés aux dattes de la femme de Maurice l’Irlandais. J’ai dû fouiller dans ma mémoire, dans mes archives et dans mes vieux cahiers de recettes écrites à la main pour trouver cette fameuse recette de carrés aux dattes. Je me suis dit que vous aimeriez sûrement obtenir cette recette pour gâter votre monde durant le temps des Fêtes. Vous devriez la doubler, vous aussi! Je vous l’offre avec tout mon amour.
Cora
❤️
NOIRCIR DES PAGES, ALLÉGER MON CŒUR
J’ai souvent l’impression que, pour créer, il faut plus qu’un don du ciel. Après quelque deux cent cinquante lettres dûment publiées, ai-je encore cette disposition intérieure qui me rend capable de combattre la routine? Être créative, c’est un état d’esprit que je cultive au quotidien. D’autres créent en dessinant, en cousant ou en composant de magnifiques musiques. Quelques fois ma flamme intérieure vacille, s’affaisse ou s’élance vers les cimes.
Écrire devient pour moi le terreau d’une réelle transformation. Pour créer, il me faut prendre des risques, m’ouvrir à l’inconnu, faire preuve d’empathie et avancer tout doucement comme une petite souris sortant d’une armoire. Oui, oui! Je progresse à tâtons en craignant toujours de ne pas réussir à aligner des colosses de mots ridicules et en insistant pour bien le faire.
Lorsque j’étais femme d’affaires, mon passe-temps préféré consistait à enfiler de jolies billes pour m’en faire des bracelets ou des colliers que je portais avec fierté. J’adore créer. Aujourd’hui, j’assemble de superbes paragraphes pour enjoliver mes textes. Je choisis de beaux mots; des agates mordorées colorant l’intention de chacune de mes phrases.
Toutes mes lignes aspirent à me délester de la peur. Je m’entraîne à me donner l’autorisation de me tromper, de me surprendre et d’être la seule, s’il le faut, à défendre mon point de vue. Tellement de lettres sont sorties de mon encre, tellement d’hésitations, tellement de peurs et peut-être de contradictions. Comme si, chaque semaine, je sarclais un nouveau jardin; une petite récolte pour le cœur de mes lecteurs. J’aime tellement créer, ajouter ma touche personnelle et mon grain de sel, comme un coup de pinceau, comme du nouveau à l’existant.
Je vous ai déjà parlé de Julia Cameron, la célèbre coach en créativité qui nous conseille d’écrire à la main chaque matin, sur des feuilles blanches, tout ce qui nous passe par la tête pendant vingt minutes, et ce, sans chercher à bien écrire ni même à penser. Se retrouvent ainsi expulsées les ruminations, les craintes, les petites et grandes frustrations. Bref, tout ce qui empêche l’imagination et la créativité de s’extérioriser. En m’abandonnant à cet exercice chaque matin, j’ai vite compris que je libérais aussi ce qui, en moi, ne trouvait pas d’autres exutoires. Au milieu ou à la fin de l’écriture automatique, émergent des idées, des envies, des projets. Pour ne pas brider cet élan, l’autrice Cameron nous conseille de ne relire nos textes qu’une seule fois par mois.
Les spécialistes de la créativité sont unanimes : il est essentiel de mettre régulièrement notre esprit en jachère, de le couper de ses lourds raisonnements et de ses activités habituelles. N’est-ce pas ce que j’ai fait malgré moi pendant ma croisière en Alaska? Chaque matin, après deux ou trois cafés, je cherchais un sujet d’écriture sans obtenir le moindre résultat. Inconsciemment, je suppose, je laissais mes pensées voguer sur l’onde bleue. Tantôt je cherchais quelques têtes de baleines hors de l’eau, tantôt je m’extasiais devant le rose-mauve d’un glacier. Incapable de traduire autant de beauté, mes pages blanches sont demeurées vides de mots.
Tout dernièrement, j’ai souhaité vider ma tête et ouvrir enfin mon cœur. Je vous ai raconté cet épisode de ma vie en Grèce étalée sur dix pénibles chapitres. À cette époque, j’essayais d’oublier la réalité. Je voulais l’embellir. Je voulais mourir. Mais ce sont les larmes de mes bébés qui me ramenaient au présent et à la vie.
Au moment d’écrire ces lignes, le Zorba de 91 ans est encore vivant, mais il ne danse plus. Il a passé, cahin-caha, les trente dernières années dans son pays d’origine, plus particulièrement à Thessalonique. Notre fils le plus vieux a récemment traversé l’océan pour se rendre à son chevet. À l’hôpital, on l’a informé que son père aurait attrapé un très, très contagieux virus. Qu’adviendra-t-il de lui?
Vais-je un jour réussir à oublier toutes les misères que cet homme m’a causées? Avant que la mort ne l’empoigne, puisse mon cœur lui pardonner!
Cora
❤️
Ingrédients
1 tasse (250 ml) de beurre non salé
1 tasse (250 ml) de beurre d’arachides croquant Kraft
1 tasse (250 ml) de sucre blanc
1 tasse (250 ml) de cassonade tassée
2 œufs
2 ½ tasses (750 ml) de farine tamisée
1 c. à thé (5 ml) de poudre à pâte
½ c. à thé (2,5 ml) de sel
1 ½ c. à thé (7,5 ml) de bicarbonate de soude
Préparation
Dans un bol, battre en crème le beurre, le beurre d’arachides croquant Kraft, le sucre et la cassonade jusqu’à l’obtention d’un mélange homogène et mousseux. Raclez le bol au besoin.
Mélanger les ingrédients secs et réserver.
Une fois que le mélange de beurre d’arachides Kraft est crémeux, diminuer la vitesse et ajouter les œufs un à la fois.
Ajouter lentement les ingrédients secs.
Former les biscuits en les pressant avec une fourchette.
Cuire au four à 375 °F (190 °C) pendant environ 10 minutes.
Ingrédients
2 ¾ tasses (680 ml) de farine tout usage
2 c. à thé (10 ml) de bicarbonate de soude
2 c. à thé (10 ml) de cannelle moulue
1 ½ c. à thé (8 ml) de gingembre moulu
1 ½ c. à thé (8 ml) de clou de girofle moulu
½ c. à thé (3 ml) de sel
1 tasse (250 ml) de beurre ramolli
1 œuf
1 tasse (250 ml) de cassonade légèrement tassée
¼ tasse (60 ml) de mélasse
Préparation
Tamiser la farine. Ajouter le bicarbonate de soude, la cannelle, le gingembre, le clou de girofle et le sel. Mélanger et réserver.
Battre le beurre en crème. Ajouter l’œuf, la cassonade et la mélasse. Mélanger jusqu’à consistance homogène.
Ajouter graduellement les ingrédients secs dans la préparation. Bien mélanger. Réfrigérer la pâte à biscuits pendant 1 heure. Préchauffer le four à 350 °F.
À l’aide d’un rouleau à pâte, étendre la pâte sur une surface enfarinée jusqu’à l’obtention d’une épaisseur de 6 mm (1/4 po). Découper les biscuits avec des emporte-pièces et les déposer sur une plaque couverte de papier parchemin.
Cuire de 10 à 12 minutes ou jusqu’à ce que la pâte soit ferme. La durée de cuisson varie selon la grosseur des biscuits.
Laisser refroidir et décorer à votre goût.
Rendement
Donne 48 biscuits moyens
Ce matin, un ciel en furie tel une mer moutonneuse, un champ de bataille, du bleu d’encre, des lignes noires, des trous dans ma tête et mes doigts vaillants qui tambourinent sur le clavier. Les jours s’enfuient au gré de ces pages noircies de mots qui n’ont ni queue ni tête.
À travers la vitre du café, j’observe un ange qui s’affaire à nettoyer la voûte céleste. Il ajoute une toute petite goutte de teinture bleue et maquille l’immensité du ciel. J’en oublie mon rêve, mon âge et les craquètements de mes os usés. De toute jeune et verdâtre comme mon arbre de prédilection, je suis devenue un vieux « tremble » qui tremblote à l’occasion. Au fond du lot, cet arbre majestueux et moi vieillissons ensemble. Notre manteau d’écorce tacheté devient plus friable; mais notre sève s’assagit un tantinet plus sage chaque jour.
J’ai des millions de mots dans ma besace qui, jour après jour, me bricolent un scénario quasi convenable. Oui, oui! Mon imagination possède ce pouvoir. Chaque matin, elle me tricote un peu de chaleur. Elle se souvient d’anciennes victoires, de trophées mérités, de bouilles magnifiques que j’aurais dû aimer.
« Écrire n’est possible qu’en écrivant », selon le célèbre écrivain Robert Lalonde. Tout ce que je souhaite c’est sortir de ma tête de jolies phrases, des adverbes impardonnables, et des mots hors du commun qui produiraient une réelle histoire. Je tente d’apaiser mes hésitations et mes craintes; j’ai peur des fantômes qui risqueraient de me contredire. Devant moi ce matin, ma page blanche se révèle aussi vaste que le désert du Sahara.
De retour à ma table de cuisine, je respire la sueur des fleurs fanées de septembre. Vieillotte, je tremblote; je maudis le tictac endiablé du temps. Verrai-je bientôt l’ailleurs promis aux femmes de bonne volonté? J’essaie d’endormir ma tête, mais elle s’entête à vouloir rêver les yeux grand ouverts. Morphée pourrait-il m’oublier au mitan du lit?
Après quelques cafés pour me réveiller, et peut-être un ou deux biscottis, je commence à écrire pendant que le linge se lave tout seul dans la machine. Cinq ou six fois par jour, je cherche mes lunettes grossissantes. Elles se trouvent peut-être sous un coussin, sur une table embourbée de livres, derrière un divan ou dans ma Mini. Je cherche toujours quelque chose.
À travers l’immense mur de fenêtres de ma cuisine, je vois l’automne brunir; le vent froidir. Les petits oiseaux ont vidé toutes les mangeoires. Vont-ils migrer, dormir dans le creux d’un arbre ou dans le feuillage d’un conifère? Comme chaque année, avant l’arrivée de la neige, je leur étalerai un réel festin.
Jeunette, je me souviens, j’écrivais dans la cave, tout près de la vieille machine à laver.
En bruit de fond, le tordeur grincheux se lamentait. Les yeux jaunes brillants du bonhomme sept-heures m’épiaient à travers la vitre. J’avais 7 ou 8 ans quand j’ai composé mes premiers poèmes. Mon père affilait la mine noire de mon crayon avec son couteau de poche. Ma mère me donnait l’envers des feuilles du calendrier. J’écrivais de nouveaux mots, de courtes phrases, des débuts d’historiettes que je cachais dans la taie de mon oreiller.
Sur la table de cuisine en Formica, nous découpions nos dessins d’enfants et les collions avec la chair cuite d’une patate sur l’envers d’une page désuète de calendrier. En hiver, nous patinions sur la glace du petit ruisseau; mon nez coulait, mes jeunes années s’écoulaient.
Plus tard, installée sur un banc de parc, j’ouvrais mon calepin et je prenais mon stylo bleu. J’y déposais une première phrase, une seconde pareillement boiteuse. Avec des feuilles mortes à mes pieds et quelques fourmis grimpant sur ma jambe, l’attente du bon mot s’est toujours avérée insupportable pour moi.
Assise à ma table, perdue dans mes pensées, une autre bribe du passé jaillit. Avril 2016, à Kyoto. Les cerisiers en fleurs habillés de toutes les teintes de rose et de blanc. Je visite à pied le quartier des geishas de Gion. Leurs visages et leurs cous entièrement fardés de blanc; leurs lèvres rouge profond font de leurs maquillages de véritables œuvres d’art. Leurs costumes sont des tableaux de maîtres et leurs sourires, des souvenirs immortels…
Je termine ma lettre d’aujourd’hui avec les extraordinaires mots du grand écrivain Nikos Kazantzakis dans son dernier livre intitulé : « Lettre au Greco ».
« Mon âme tout entière est un cri, mon œuvre, l’interprétation de ce cri… »
Je m’efforce de consoler ce cœur vieillissant, de l’amener à dire librement OUI!
Vieillie si vite, j’ai souvent l’impression d’avoir trop travaillé. Je n’ai jamais appris ni à danser ni à aimer. Quelques fois, j’entends mon cœur battre comme un grondement de tonnerre. Peut-être est-ce une cloche qui sonne ou une sirène de pompier; ou encore un bel amoureux qui plonge dans ma cheminée.
Très chers lecteurs, le ciel ce matin était chargé d’immondices et je peinais à écrire. Était-ce le ciel en furie? Était-ce moi? Était-ce mon cœur vieillissant qui s’acharne à vouloir aimer?
Cora
❤️
0102Ingrédients
2 tasses (500 ml) de beurre
2 tasses (500 ml) de sucre blanc
2 œufs
4 c. à thé (20 ml) de vanille
5 1/3 tasses (1 325 ml) de farine tamisée
1 c. à thé (5 ml) de poudre à pâte
½ c. à thé (2.5 ml) de sel
1 tasse (250 ml) de fruits confits
Optionnel : brisures de chocolat ou noix
Préparation
Dans un grand bol, défaire le beurre en crème à l’aide d’un batteur électrique.
Ajouter le sucre blanc, petit à petit, jusqu’à consistance homogène.
Ajouter les œufs et la vanille. Mélanger le tout.
Dans un autre bol, mélanger la farine, la poudre à pâte, le sel et les fruits confits (ajouter les brisures de chocolat ou les noix, le cas échéant).
Ajouter ce mélange au premier et brasser jusqu’à consistance homogène.
Diviser la pâte en 3 parts égales. Les façonner en rouleaux et les emballer dans du papier ciré.
Réfrigérer au moins 3 heures. (La pâte peut être congelée plusieurs semaines avant la cuisson.)
Avant la cuisson, couper les rouleaux en tranches de 5 mm et les déposer sur une plaque de cuisson recouverte de papier parchemin.
Cuire au four à 375 °F (190 °C) jusqu’à ce que les biscuits soient dorés (env. 10 à 12 minutes).
Cliquez ici pour savoir comment réaliser cet emballage cadeau.
Chocolat chaud caramel salé
Ingrédients :
2½ tasses (625 ml) de sucre
½ tasse (125 ml) de cacao
4½ c. à table (68 ml) de fleur de sel
1 tasse (250 ml) de lait en poudre
¾ tasse (190 ml) de cassonade
1½ tasse (375 ml) de brisures de chocolat mi-sucré
Méthode :
Dans un bol, mélanger le sucre, le cacao, la fleur de sel, le lait en poudre et la cassonade.
Retirer le bouchon des ornements et verser la préparation à parts égales dans chaque ornement à l’aide d’un entonnoir.
Ajouter les brisures de chocolat sur le dessus.
Refermer l’ornement. Offrir avec une étiquette-cadeau expliquant comment confectionner le chocolat chaud.
À écrire sur l’étiquette-cadeau :
Mélanger la préparation. Dans une tasse d’eau, déposer 2 cuillères à table (30 ml) de la préparation et quelques gouttes de vanille. Bien fouetter. Faire chauffer à feu moyen doux en brassant occasionnellement. Servir et déguster.
Chocolat chaud (Rudolph)
Ingrédients :
1½ tasse (375 ml) de sucre
¾ tasse (190 ml) de cacao
2 tasses (500 ml) de lait en poudre
1 tasse (250 ml) de brisures de chocolat mi-sucré
2 tasses (500 ml) de guimauves
Décoration :
2 yeux
1 pompon rouge
1 cure-pipe brun
Méthode :
Dans un bol, mélanger le sucre, le cacao et le lait en poudre.
Verser la préparation dans les poches à pâtisserie jetables.
Ajouter les brisures de chocolat puis les guimauves sur le dessus de la préparation de chocolat.
Refermer les poches à pâtisserie.
Décorer avec les yeux, le pompon et le cure-pipe.
Offrir avec une étiquette-cadeau expliquant comment confectionner le chocolat chaud.
À écrire sur l’étiquette-cadeau :
Réserver les guimauves. Mélanger les brisures et la préparation au chocolat. Dans une tasse d’eau, déposer 2 cuillères à table de la préparation. Bien fouetter. Faire chauffer à feu moyen doux en brassant occasionnellement. Déposer quelques guimauves sur le dessus. Servir et déguster.
Chocolat chaud à la menthe poivrée
Ingrédients :
1 tasse (250 ml) de sucre
1 tasse (250 ml) de cacao
1 tasse (250 ml) de lait en poudre
½ c. à thé (3[CV1] ml) de sel
½ tasse (125 ml) de canne à la menthe poivrée broyée
½ tasse (125 ml) de guimauves
Méthode :
Dans un bol, mélanger le sucre, le cacao, le lait en poudre et le sel.
Retirer le bouchon des ornements et verser la préparation à parts égales dans chaque ornement à l’aide d’un entonnoir.
Ajouter la canne broyée et ensuite les guimauves sur le dessus.
Refermer l’ornement. Offrir avec une étiquette-cadeau expliquant comment confectionner le chocolat chaud.
À écrire sur l’étiquette-cadeau :
Réserver les guimauves. Mélanger la préparation de chocolat et de canne broyée. Dans une tasse d’eau, déposer 2 cuillères à table (30 ml) de la préparation. Bien fouetter. Faire chauffer à feu moyen doux en brassant occasionnellement. Déposer quelques guimauves sur le dessus. Servir et déguster.
Chocolat chaud blanc
Ingrédients :
¼ tasse (63 ml) de sucre
1 paquet de 3,3 oz (102 g) de pouding à la vanille
1 tasse (250 ml) de lait en poudre
¼ tasse (63 ml) de flocons de neige en sucre
1 tasse (250 ml) de brisures de chocolat blanc
Méthode :
Dans un bol, mélanger le sucre, le pouding à la vanille et le lait en poudre.
Retirer le bouchon des ornements et verser la préparation à parts égales dans chaque ornement à l’aide d’un entonnoir.
Ajouter les flocons de neige et ensuite les brisures de chocolat sur le dessus.
Refermer l’ornement. Offrir avec une étiquette-cadeau expliquant comment confectionner le chocolat chaud.
À écrire sur l’étiquette-cadeau :
Mélanger la préparation. Dans une tasse d’eau, déposer 2 cuillères à table (30 ml) de la préparation. Bien fouetter. Faire chauffer à feu moyen doux en brassant occasionnellement. Servir et déguster
Chère dame Mireille Mathez,
Merci de me lire chaque dimanche! Vers la fin de l’été, vous me demandiez ma fameuse recette de gâteau au citron et graines de pavot. La voici, juste à temps pour les Fêtes! Bien sûr, vous pouvez aussi essayer la recette de Ricardo et peut-être comparer. Comme mes amis sont gourmands, moi je double toujours les ingrédients pour obtenir un gros gâteau.
Avant de commencer, assurez-vous de placer la grille au centre du four et de le préchauffer à 350 °F (180 °C). Choisissez un moule assez grand. Le mien, celui que j’utilise depuis 50 ans, mesure 14 pouces de long, 5 pouces de large et 3 pouces de profond. De toute façon, vous pourriez aussi verser la préparation dans deux moules plus petits ou ronds, à votre convenance.
L’histoire de ma vie a souvent consisté à survivre et pourtant, arrivée à 77 ans avec toutes mes dents, je découvre que vivre est beaucoup plus simple que je ne l’imaginais. Je n’essaie plus de comprendre les autres autour de moi; je ne fais que les aimer, les gâter et leur offrir de petits plaisirs à l’occasion. Ma progéniture adore le gâteau citron-pavot et je double toujours la recette pour en donner aux enfants, à ma voisine et surtout à mes vieux amis du café, qui dévorent aussi mes petits pots de confitures maison.
D’abord, chère Mireille, pour une recette double, lavez soigneusement 6 citrons et râpez leur zeste finement. Dans un grand bol, mélangez 3 tasses et demie de farine blanche tamisée, 2 cuillères à soupe de graines de pavot et 4 cuillères à thé de poudre à pâte.
Depuis quelques années, j’ajoute une troisième cuillère de graines de pavot à ma recette. Mon grand ami Éric, cuisinier émérite, m’a appris les vertus de cette fameuse graine. Riches en calcium, les graines de pavot renforceraient les os et les cheveux; elles favoriseraient aussi une bonne santé cardiaque. Leur importante teneur en fer et en manganèse permettrait également aux personnes souffrant d’anémie de lutter contre la fatigue. Mon ami cuisinier m’a jadis avertie que les graines de pavot ont tendance à rancir. Ce n’est pas mon cas parce que je prépare souvent ce gâteau et, si vous le réussissez bien, je vous assure que vous renouvellerez rapidement l’expérience vous aussi.
Mais revenons à nos moutons. Dans un autre grand bol, mélangez avec un batteur électrique les ingrédients suivants jusqu’à ce que la préparation soit homogène : 1 tasse de beurre non salé, 6 œufs, 2 tasses et demie de sucre blanc, le zeste finement râpé de 6 citrons et le jus de 3 citrons. Ajoutez ensuite le mélange de farine blanche, de graines de pavot et de poudre à pâte. Pressez ensuite le jus des 3 autres citrons et réservez pour en faire un léger glaçage.
Lorsque l’appareil à gâteau est bien brassé, tapissez le moule de papier parchemin finement arrangé, versez-y le mélange et enfournez. Le gâteau doit cuire pendant presque une grosse heure, mais c’est toujours le test du cure-dent qui me confirme que le temps de cuisson est terminé. Bien sûr, je me fie aussi à l’odeur qui sort du four et à la couleur du gâteau bien cuit. À force de cuisiner ce délice, vous deviendrez vite une experte.
Pendant que le gâteau achève de cuire, je mélange le jus de 3 citrons avec trois quarts de tasse de sucre à glacer et un peu de lait dans une petite casserole. Tout doucement, en brassant, le glaçage épaissit. Je l’étends ensuite sur le gâteau refroidi.
Avant de commencer, assurez-vous d’avoir au moins 6 gros œufs dans le frigo. Oui, oui! L’hiver dernier, en pleine tempête de neige, alors que le sucre et le beurre non salé étaient déjà mélangés dans mon grand bol et que quatre pieds de neige collante m’empêchaient de sortir mon véhicule de mon stationnement, j’ai dû attendre plusieurs heures avant que mon voisin puisse déblayer mon entrée. Vite, vite, je me suis alors précipitée chez IGA pour acheter les plus gros œufs, les extra gros que j’ai fouettés avec le beurre et le sucre blanc en priant mon idole décédée, cette très chère Jehane Benoît, celle-là même qui personnifiait la véritable cuisine québécoise et qui m’a appris la plupart de ce qu’aujourd’hui j’en connais. Elle m’a entendue, car mon gâteau était réussi. Une cuisinière avertie en vaut deux : chère Mireille, n’oubliez pas les œufs, extra gros de surcroît!
Lettre après lettre, comme des feuilles d’automne qui tombent de l’arbre, je vous ai candidement raconté ma vie, mes misères, mes défis, et cet affreux célibat, qu’assoiffée, je porte encore comme une cruche vide cherchant le puits.
Peut-être devrais-je inviter l’ami Claude à la maison pour râper le zeste de mes citrons?
Cora
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Rendement : 8 crêpes
Ingrédients :
1 1/3 tasse (200 g) de mélange à crêpes nature Cora
1 1/3 tasse (325 ml) de lait (ou boisson végétale)
16 fraises (2 par bol)
80 bleuets (10 par bol)
32 mûres (4 par bol)
40 framboises (5 par bol)
8 chocolats After Eight (1 par bol)
Feuilles de menthe
Crème fouettée
Crème pâtissière au chocolat
1/2 tasse (125 ml) de sucre
1/4 tasse (60 ml) de farine tout usage
1 c. à soupe (15 ml) de fécule de maïs
2 œufs
2 tasses (500 ml) de lait
2 c. à thé (10 ml) d’extrait de vanille
50 g de brisures de chocolat
Méthode :
Pour la crème pâtissière
Dans une casserole, hors du feu, mélanger le sucre et les œufs à l’aide d’un fouet. Ajouter la farine et la fécule et bien mélanger. Incorporer le lait, la vanille et le chocolat en remuant.
Porter à ébullition à feu moyen en remuant et en raclant le fond de la casserole. Laisser frémir environ 1 à 2 minutes. Veiller à ce que le chocolat soit fondu et que le mélange soit homogène.
Verser dans un récipient. Couvrir d’une pellicule de plastique directement sur la surface de la crème pâtissière. Réfrigérer jusqu’à refroidissement complet, soit environ 2 à 3 heures.
Pour les crêpes
Pour préparer 8 crêpes, combiner le mélange à crêpes Cora avec le lait (ou la boisson végétale) dans un bol.
Mélanger vigoureusement à l’aide d’un fouet jusqu’à ce que la préparation soit lisse et homogène.
Huiler légèrement une petite poêle antiadhésive et chauffer à feu moyen vif. Ajouter 1/4 de tasse (60 ml) du mélange au centre de la poêle et faire pivoter la poêle pour répandre le mélange uniformément.
Lorsque le rebord se décolle facilement et commence à dorer, après environ 1 minute, retourner la crêpe à l’aide d’une spatule et poursuivre la cuisson 30 secondes ou jusqu’à cuisson complète. Retirer la crêpe de la poêle.
Préchauffer le four à 300 ° Placer les crêpes dans des bols allant au four préalablement huilés (une crêpe par bol). Enfourner pour 15 à 20 minutes, le temps de faire durcir les crêpes. Une fois les crêpes refroidies, démouler et réserver.
Couper les fraises en lanières et mélanger les fruits dans un saladier.
Dans le fond du bol de crêpe, déposer 60 ml de crème pâtissière et recouvrir du mélange de fruits.
Décorer avec la crème fouettée, les feuilles de menthe et un chocolat After Eight.
Bon Appétit!
La mer était calme, mais dans ma tête, un millier de poissons géants grugeaient mes méninges. Quelle folie que cette croisière! Surtout ces temps-ci, alors que toute notre vaillante équipe du bureau s’affaire à revigorer notre image, à composer de nouveaux plats et à élaborer des surprises pour vous enchanter. Pourquoi donc suis-je partie? Tout probablement pour tenter de lâcher prise et de laisser le champ libre à la panoplie d’experts qui m’entoure.
Malgré le petit balcon, une vue incomparable, le doux roulis des vagues, le grand lit king, six gros oreillers juste pour moi, et une télé presque aussi grande qu’un écran de cinéma, je m’ennuyais de mon monde du café matinal avec mes vieux amis, de mon iPad, de mes pages blanches à noircir et de réaliser les projets qui, comme toujours, dansaient dans ma caboche.
Tout mon entourage m’avait pourtant encouragée à prendre le large et à me reposer en découvrant non seulement l’Alaska, ses immenses glaciers et ses superbes totems, mais aussi les gigantesques buffets flottants, les mille et une pâtisseries envoûtantes et l’armada de restaurants du bateau où je m’attablais comme si j’étais la vieille reine d’Angleterre. Tout était merveilleusement bon et, pourtant, je trouvais le temps long devant toute cette bombance.
Toute ma vie, j’ai eu faim de vivre et soif de partager mes projets avec mes enfants, mes proches, mes collègues et tous ceux qui aiment mon gros Soleil jaune. J’ai arpenté le grand navire de long en large, mais je ne me suis pas laissé tenter par son casino ni par ses spectacles en soirée. Je n’ai pas l’habitude de ce genre de divertissement. Sur cet immense palais mouvant, j’ai expérimenté la chose nommée « vacances » et je dois avouer que le travail, l’écriture, les projets imminents et le constant désir d’améliorer mon destin me manquaient terriblement. Être en affaires, c’est comme tricoter lorsqu’on en raffole; on n’arrête jamais. Une maille à l’endroit, une maille à l’envers. Progresser, peu importe le projet, réchauffe mes vieux os.
La plupart des passagers étaient des couples, habitués aux croisières, à la vie de pacha, aux différents forfaits d’alcool et aux repas festifs. Et moi, je tournais en rond. Dans les ascenseurs, je montais, je descendais, je me trompais chaque fois de palier. Je mélangeais le sud et le nord. Un jeune Pakistanais en uniforme m’a pourtant expliqué la différence entre « tribord et bâbord ». Où se trouvaient donc les musiciens, les chanteurs, les magiciens? Où étais-je, si loin de mon gros Soleil?
Le bateau était immense, peut-être aussi gros que la ville de Québec avec ses banlieues. Sur cette île flottante, je perdais mes repères. Même lorsque la lune se montrait avec ses milliards d’étoiles, le navire ronronnait aussi vrai qu’une ville de rêves, de jeux et d’immenses mangeailles.
J’avais l’impression que ce voyage idyllique n’attirait que les têtes blanches. Certes, il y en avait beaucoup, mais c’est le grand nombre de familles asiatiques qui m’a le plus surprise, lesquelles comprenaient souvent une vaillante grand-mère pour garder les petits. J’aurais eu besoin moi aussi d’une nounou pour me raconter une histoire avant de m’endormir. Aurais-je mangé trop de sucreries?
Après deux jours consécutifs en mer, nous avons finalement mis pied à terre et marché plus de trois kilomètres pour atteindre le petit village de Sitka où nous avons admiré plusieurs totems et félicité les quelques artisans sculpteurs à l’œuvre devant les touristes. Le micro-village de pêcheurs m’a fait penser au plus pauvre village de ma Gaspésie natale : une église en bois, un cimetière bric-à-brac et des bateaux de pêche usés et vétustes à profusion.
Bien sûr, à chaque arrêt du bateau, les touristes se ruaient sur les tréteaux de bébelles. Des bas, des casquettes, des chandails identifiés ALASKA et des ours polaires ou des baleines miniatures de tout acabit. J’ai moi-même reluqué, tâté et examiné un beau châle orné de dessins inuits. Je l’ai pourtant replacé parce qu’une jeune Américaine le voulait. Tous ces petits villages que nous avons visités s'avéraient quasi identiques et avaient tous la même fonction : attirer les touristes et gagner quelques sous.
En soirée, je retrouvais mon groupe et nous soupions tous ensemble, toujours au même restaurant dont le menu changeait quotidiennement. Vous connaissez déjà mon penchant pour les produits de la mer. J’ai profité du festin qui s’offrait à nous. Je me régalais de soupe à l’oignon ou de chaudrée de palourdes et de délicieuses assiettes de poisson presque chaque soir. L’extraordinaire service m’éblouissait : les tables impeccablement dressées, les corbeilles de petits pains tous plus savoureux les uns que les autres, les boules de beurre parfaitement rondes et la magnifique verrerie.
Une copine de mon groupe de Québécois m’apprit que le bateau abritait plus de deux mille passagers et que quelque mille employés se tenaient à notre service. Tout, absolument tout, était parfait, tellement bien coordonné, comme si une baguette magique gouvernait le navire. Le cinquième ou sixième jour en mer, nous nous sommes enfin approchés des glaciers géants. C’était presque incroyable d’admirer ces montagnes glacées immortalisées en photo par tous ceux qui s’en sont approchés.
Emmitouflée sur le plus haut pont extérieur du bateau, mes yeux dévoraient le paysage. Devant nous, des millions de clics clics photographiaient ces majestueuses beautés. Le vent soufflait et mon nez coulait allègrement. Lorsqu’enfin un banc de baleines approcha; elles sortirent leurs têtes de l’eau et tous les passagers applaudirent à l’unisson.
Ce spectacle grandiose emplit mon cœur de souvenirs. Peut-être était-ce la première fois que la nature m’émouvait autant. L’immense paquebot fit ses adieux aux glaciers bleu-mauve, tourna sur lui-même et reprit sa course vers le nord. Les passagers qui étaient restés dehors ont tous eu droit à un délicieux chocolat chaud ou à une soupe ramen au poulet.
Je faisais partie d’un groupe de trente-deux Québécois, tous mariés, sauf Aline et moi qui étions des célibataires endurcies depuis très longtemps. Bien sûr, j’ai beaucoup hésité à partir toute seule et je crois fermement qu’avec un amoureux, les glaciers auraient fondu plus rapidement. Quoi qu’il en soit, j’emprunte à ma manière la fameuse phrase de Jules César en 47 avant J.-C. :
« Veni, Vidi, Vici ».
J’y suis allée, j’ai vu et je suis revenue.
Cora
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