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26 janvier 2025

L'imbattable pâté chinois

L’autre matin, au café du village, les amis salivaient juste à penser au fameux pâté chinois que le grand Claude décrivait et dont il s’ennuyait d’en manger. Jadis, clamait-il, sa tendre Roselle lui en préparait chaque lundi dans un immense plat de cuisson pour bien commencer la semaine, et pour qu’il en reste jusqu’au mercredi. Avec du ketchup vert et du rouge fait maison, Claude s’empiffrait et en redemandait tellement le pâté sorti du four embaumait leur petite cuisine. La recette était simple : bœuf haché, maïs en grains et pommes de terre en purée dans lesquelles Roselle mettait une grosse cuillérée de margarine. Lorsque la minuterie du four sonnait, Roselle enfilait ses mitaines en fibres d’amiante, ouvrait la porte du four et sortait le plat fumant. Pourquoi diable nomme-t-on cette énième merveille du monde « UN PÂTÉ CHINOIS »?

Très cher Claude, toi qui en as tellement mangé, connais-tu au moins l’origine de ce mets? Même moi, qui mangeais de la morue cinq à six fois par semaine en Gaspésie, je me souviens du pâté chinois dominical comme d’un repas de gala. Oui, oui! Lorsque mon père sortait son petit hachoir à viande en acier inoxydable et qu’il l’installait sur un coin de la table en bois de la cuisine, mes sœurs et moi anticipions la fête du blé d’Inde. Ma mémoire défaille, je ne me souviens plus si nous avions du ketchup rouge en bouteille à cette époque.

J’ai entendu un nombre incalculable de versions au sujet de l’origine du fameux pâté chinois. Certes, je trouve quelques-unes d’entre elles plus vraisemblables que d’autres. Par exemple, il y a très longtemps, pour aider à la construction du chemin de fer dans l’Ouest canadien, les autorités canadiennes auraient fait appel à des Orientaux qui débarquaient ici en grand nombre. Il s’agissait à l’époque du « cheap labour », de la main-d’œuvre bon marché. Ces cuisiniers immigrants, chargés de nourrir les ouvriers, auraient ajouté le maïs au mélange de viande et de pommes de terre, puisqu’il était peu coûteux et disponible en grande quantité. Bien que je trouve cette version plausible, elle s’avère lourdement critiquée.

À ce que disent d’autres sources, peut-être qu’un véritable Français de France, fraîchement débarqué au pays, aurait tout simplement décidé de préparer un hachis parmentier en y ajoutant, pour y donner de la « couleur locale », du blé d’Inde à vache trouvé sur son chemin.

En grande curieuse que je suis, j’ai demandé son avis à l’ami Google. Le « China pie » serait originaire de la ville de China, dans l’état du Maine au sud de la frontière où de nombreux Québécois avaient émigré. En revenant au Québec, le nom aurait été traduit simplement par « pâté chinois ». La recette, rassasiante et économique, était simple à reproduire et elle est devenue un classique de la cuisine québécoise.

Comme tous les chemins mènent à Rome, je pourrais presque affirmer que toutes les recettes de pâté chinois se valent et s’égalisent en saveurs. Je me souviens qu’à mes débuts comme cuisinière de casse-croûte, la folle du logis dans ma tête expérimentait plusieurs variantes afin de surprendre et réjouir mes fidèles clients. Je mettais du veau au lieu du bœuf ou je mêlais les deux; quelquefois, je passais un restant de porc à cretons. Puis, à d’autres moments, j’ajoutais deux ou trois patates douces dans ma purée de pommes de terre juste pour impressionner la galerie. Il m’arrivait aussi de mélanger le maïs en grains avec des petits pois verts.

À ma façon, dans un solide chaudron, je fais sauter un beau gros oignon coupé en dés dans de l’huile chaude. J’ajoute ensuite environ deux livres de bœuf ou de veau et je laisse cuire jusqu’à la réduction complète du jus de cuisson et jusqu’à ce que la viande colle un tantinet au fond. Puis, j’y mélange deux cuillères à soupe de sauce HP et un peu de thym séché. Je retire la viande du feu et la verse dans un plat de cuisson assez profond. J’étends ensuite une boîte de 12 onces de maïs en crème et la même quantité de maïs en grains sur la viande. Depuis quelques années, j’utilise le maïs congelé qui me semble plus ferme, même décongelé. Je réduis sept à huit grosses pommes de terre en purée pour recouvrir tout le maïs. Je parsème finement du sel et du poivre et quelques noix de beurre.

Mise en garde :
Lorsque les pommes de terre sont cuites, retirez l’eau et laissez-les sur le feu quelques instants pour qu’elles sèchent un peu en prenant soin qu’elles ne collent pas. Attention aux grumeaux en les pilant. Je ne l’ai jamais fait, mais vous pourriez aussi ajouter trois jaunes d’œufs à la purée pour une meilleure consistance.

Très chers lecteurs, les gros mois d’hiver sont arrivés à pas de géants. Profitez-en pour vous réchauffer en cuisinant un bon pâté chinois.

Cora
❤️

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