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30 juin 2024

Le voyage à Ottawa

Il y a quelques mois, mon grand ami cuisinier et moi sommes allés faire une petite virée à Ottawa. Je voulais aller serrer la pince à quelques-uns de nos franchisés de la région. Ensuite, je désirais visiter l’épicerie « WHOLE FOODS » de la rue Bank, le célèbre Moulin de Provence et tout le Marché By. Le clou de la journée allait être un souper dans un restaurant chinois connu mondialement à cause de ses délicieux « egg rolls ».

Je fais ce genre de voyage à l’occasion d’abord pour visiter nos restaurants établis un peu partout au Canada. J’en profite pour rencontrer nos franchisés et me familiariser avec nos supers employés corporatifs. Ils sont ma tête et mes yeux dans les restos et semblent toujours heureux de me rencontrer. Nous lunchons ou soupons ensemble bien souvent lorsque l’horaire le permet. Je suis extrêmement reconnaissante envers tous ces gens qui veillent au grain, qui aident et appuient nos valeureux franchisés. Lorsque je fermerai mes yeux pour toujours, je voudrais que l’on répande mes idées au pied d’un immense pommier. Ma dépouille entortillée dans les racines de l’arbre, j’imaginerai chaque jour des milliers de pépins de pomme qui feront apparaître des vergers. C’est ainsi que j’aime me représenter mon réseau de franchisés.

Comme je ne vais pas mourir de sitôt, revenons à nos moutons! Sur l’autoroute 50 vers Ottawa, je constate qu’un ange bienveillant vient tout juste de balayer l’hiver pendant que nous discutions cuisine et mangeaille. L’ami Éric, originaire de Suisse, a immigré au Canada il y a plus de 30 ans. Il a étudié la grande sagesse culinaire dans son pays et travaillé dans les plus grands palaces de Genève et de Lausanne. Grand voyageur, il parcourt le monde à la recherche de nouvelles saveurs. Son palais est un proche cousin de celui du grand Bocuse. L’amitié qui nous lie goûte immensément bon! Nous cuisinons ensemble très souvent et expérimentons de nouvelles façons de faire pour surprendre nos amis.

Une fois arrivés près du centre-ville d’Ottawa, nous nous rendons sur la rue Bank où se trouve l’extraordinaire marché « Whole Foods » que j’ai découvert au cours de mes virées américaines. Il s’agit d’une chaîne écoresponsable avec, entre autres, des produits frais, biologiques, naturels et écologiques. Je me régale à pas de tortue en ratissant tout simplement les allées. À chaque visite, je découvre une tonne d’excellents produits : nourriture, pâtisseries, céréales inusitées, fruits exotiques, cosmétiques, savons et poissons de toutes sortes. Je raffole aussi des plats à emporter. Comme nous venons de déjeuner à notre restaurant CORA de Kanata, je deviens raisonnable et n’achète que du saumon séché pour rapporter à la maison.

Passionné de crèmes magiques pour sa peau, Éric passe une grosse demi-heure dans l’allée des miracles en petits pots. Oui, oui! J’exagère à peine! L’homme vient de fêter ses 70 ans, mais en fait à peine 50. Il ne mange que de la bonne nourriture, des produits bios de préférence. Il aime énormément la viande qu’il cuisine avec dextérité et il excelle dans les sauces.

Je suis peut-être une spécialiste des bons plats matinaux, mais je n’ai aucun talent pour la viande, moi qui en mange si peu. Comme dit mon entourage, je suis une Gaspésienne qui mange de la morue d’Islande. La meilleure au monde, selon mon ami Éric!

Le temps file à 100 à l’heure lorsqu’on veut tout voir, et plus spécialement notre restaurant CORA de la rue Rideau. Je pensais me souvenir de l’adresse exacte, mais ma mémoire est aussi vieille que l’ancienne mairesse de Mississauga, Hazel McCallion, qui a régné pendant 36 ans. Je l’ai d’ailleurs rencontrée lorsque nous avons inauguré notre premier restaurant en Ontario, puis chez elle, quelques semaines plus tard, pour prendre le thé. Cette femme extraordinaire est décédée deux semaines à peine avant de fêter ses 102 ans, en 2023. Elle était un modèle d’efficacité pour moi, et j’espère l’imiter en matière de longévité.

Quelques bouffées d’air et nous entrons dans l’immense CORA tout de bleu vêtu et décoré d’une vingtaine de cadres significatifs en guise de clin d'œil à l'évolution de notre marque à travers le temps. Dans cet endroit bellement habité, j’ai l’honneur de serrer la pince à mon franchisé. Nous prenons quelques photos pour immortaliser l’instant et, comme toujours, plusieurs clients s’approchent pour une photo avec « la » madame Cora. Mon cœur, telle une véritable reine, aime tous ses sujets. Je n’ai peut-être pas de réel amoureux, mais ma vie déborde d’amour. J’ai des amis extraordinaires, des collègues géniaux, des franchisés bien intentionnés et des clients qui me choisissent depuis toujours.

Tourne à droite, tourne à gauche, nous cherchons la devanture du Marché By et son célèbre Moulin de Provence. Lors de sa visite officielle au Canada, le 19 février 2009, Barack Obama est entré dans le Moulin de Provence pour acheter des biscuits pour ses deux filles et sa femme. Il a choisi des biscuits rouge et blanc sur lesquels était inscrit « Canada ». Depuis cette célèbre visite, l’engouement pour ces biscuits surnommés « Obama Cookies » s’avéra absolument incroyable. Le Moulin de Provence vendit pendant longtemps tellement de biscuits que le propriétaire du commerce voulut remercier le Président en versant 10 000 $ dollars à la Fondation Obama.

Nous nous promenons dans le marché et je m’empresse de programmer sur mon téléphone le trajet vers le GOLDEN PALACE. Jadis trop occupée à ouvrir des restaurants, j’y suis allée une seule fois, il y a environ dix ans et j’ai toujours voulu y retourner. La vie passe tellement vite! Puis une pandémie nous a immobilisés et j’ai oublié mes bonnes adresses de jadis.

Mon ami me fait plaisir en acceptant de nous conduire au vieux restaurant chinois. Il ne s’agit pas du tout de son genre de nourriture et j’ai cru qu’il craindrait même d’entrer lorsqu’il verrait que la bâtisse est aussi vieille que l’arche de Noé. Oui, oui! Le Golden Palace a célébré son 63e anniversaire en 2023 et je mettrais ma main au feu qu’aucune rénovation n’a été faite pour rajeunir l’endroit. Tout est vétuste, détérioré par le temps et l’usure. S’y trouvent deux chandeliers branlants et, dans un coin, comme élément de décoration, un chat ou peut-être un tigre géant.

Tous les serveurs se dirigent assurément vers les cent ans, mais ils sont immensément polis, gentils et souriants. Je suis presque certaine qu’ils viennent tous de la même lignée. Ils nous présentent un menu aussi vieux qu’eux-mêmes avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles.

Je suggère à mon ami de commander le dîner numéro 2, pour deux. Le tout comprend deux soupes wonton, un « egg roll » chacun, une assiette de chow mein au poulet, des côtes levées à saveur BBQ, une assiette de riz frit au poulet et deux biscuits aux amandes. Lorsqu’Éric croque une bouchée de son « egg roll », il tombe en pâmoison. Il n’a jamais goûté quelque chose d’aussi bon! Nous avalons avec appétit, car tout est délicieux.

Je n’avais pas raconté à mon ami que je connaissais déjà le Golden Palace. Comme il aime les « egg rolls » et qu’il n’en trouve jamais d’assez bons, j’ai voulu le surprendre et lui faire connaître l’or en barre que représente le « egg roll » pour le Golden Palace. Ces petits délices sont livrés en format de deux douzaines presque partout dans le monde, par livraison prioritaire le lendemain.

Évidemment, nous avons quitté l’endroit avec chacun une douzaine de délicieux « egg rolls ». Avant notre virée à Ottawa, j’étais allée au Golden Palace juste une fois, mais quelques superviseurs de notre réseau avaient toujours la gentillesse de me rapporter une douzaine de ces merveilles lorsqu’ils venaient à notre siège social. Hier soir, en commençant cette lettre, j’en avais trois à réchauffer dans le grilloir pour mon souper.

Cora
❤️

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