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2 mars 2025

La marieuse s'appelait Natasha – Chapitre 3

Femmes ou hommes esseulés, que cherchons-nous? Une présence, un compagnon, une compagne, peut-être le véritable amour? L’autre qui écoute, l’autre qui attend; une voix qui répond oui, ou peut-être non.

J’ai tellement de difficulté à imaginer une présence constante à mes côtés. Embarrassante ou bénie, l’imagination me manque et peut-être aussi l’expérience. Pour tout dire, je n’ai jamais fréquenté un réel cavalier. Oui, peut-être. Je me rappelle mon bal de finissants. Un joli jeune homme frisé comme un mouton m’avait tendu la main. Mal à l’aise dans mes souliers tout neufs, j’avais osé dire au jeune homme que je ne savais pas danser.

Depuis toujours, je manque de féminité, de grâce, de douceur et de finesse. Peut-être est-ce de ma faute? J’ai été élevée à la dure et je me suis mariée obligée avec le pire des prétendants. Lorsque cet oiseau de malheur s’est finalement enfui dans son lointain pays, j’ai prié pour que le dieu Thor, le fameux dieu du tonnerre, m’empoigne et me secoue jusqu’à ce que j’apprenne à gouverner ma vie. Je suis devenue une femme d’affaires intéressante et florissante, mais je n’ai jamais réellement pris de temps pour moi.

Natasha la marieuse, une belle jeune femme dont la passion est de rendre le plus de gens heureux et bien accompagnés, adore son travail et toutes les facettes du jumelage d’amoureux potentiels. Elle agira avec moi à titre de coach pour désamorcer mes craintes, mes interrogations et les petits désespoirs qui ne dureront qu’un moment, me laisse-t-elle croire.

Par un matin d’octobre frisquet, persévérante et optimiste, j’enfile mon latté au café du village. Ne faut-il pas assez le vouloir pour s’engager à traverser à la nage une rivière bourrée de requins? Il faut du moins le vouloir assez pour remplir candidement un très, très long questionnaire qui deviendra « mon profil ». Ce profil doit rester démuni de poésie, de vaillants adjectifs et de détails embellissants. Est-ce que je me connais suffisamment pour mener à bon port ce périlleux devoir? Vaille que vaille, je ne serai ni trop sévère avec moi-même ni trop pessimiste face aux griffures de l’âge.

« Tout le monde vieillit », me rassure la gentille Natasha.

Tout ce que je désire, c’est de rencontrer un homme bon, gentil et poète à ses heures. Ne sait-on jamais, mes lignes, ses lignes, comme des notes de musique, pourraient s’harmoniser ensemble. Je me connais si peu. Je suis telle une chaîne de petits volcans qui allument des feux, et celle qui, bien souvent, les éteint en désespoir de cause.

Comme dirait la Française Laure Adler avec ses lunettes de soleil en forme de cœur : « l’âge, cette épouvantable cinquième saison » bousille, disloque et sabote notre tranquillité. Que peut-on espérer lorsqu’il n’y a que la fin à se souhaiter?

Pourtant, j’attends paisiblement qu’une main brune, rose ou noire s’accroche à mon bras. Ce long questionnaire m’apprendra-t-il quelque chose à mon sujet? Où est-il, cet être tant souhaité? Cette âme sœur que j’attends depuis si longtemps? Verra-t-elle quelques branches de sapin dans mes yeux verts? Aimera-t-elle mon allure mi-figue, mi-raisin?

En ce matin d’octobre 2021, l’homme de mes rêves lit peut-être son journal dans un aéroport. Ou il taquine les dernières petites truites de l’été au bout d’un quai. Cette chère Natasha me garantit de bons candidats, quatre profils compatibles avec les 200 questions auxquelles j’ai moi-même répondu.

L’homme, le vrai, le bon pour moi, c’est tout probablement un personnage de roman que je n’ai pas encore écrit.

À SUIVRE.

Cora
❤️

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